Interview Francophone
Pour un meilleur 21ème siècle
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Daniel Serban
pour la recherche d'une meilleur 21e siècle
Prix d'Excellence du Sommet europeen à Paris par les élites de la diaspora internationale edition 2023
Interview dans l'edition Visionnaires du 21e siecle édition 2024
par Ingrid Vaileanu
Expositions (parmi les plus importantes) : F.L.U., à la Galerie Integrart (personnel, Bucarest, 2014), Presente, à la Galerie Espaco Santa Catarina (personnel, Lisbonne, 2015), Signum, à la Galerie Espaco Santa Catarina (personnel, Lisbonne , 2017) , Condamn@, à la Green Art Gallery (groupe, Bucarest, 2019), Essences inventoriées, collection Filip Art Gallery, au Musée départemental d'Alexandru Ștefulescu (groupe, Târgu Jiu, 2023)
Interview Francophone: Comment résumer votre parcours et choix de carrière et inspiration pour devenir peintre?
Daniel Serban: Je suis né à Mangalia, une ville de Roumanie, mais je continue de naître. J'ai donc commencé à naître en 1979, avec tous ces sentiments autour du cou, ce qui m'énerve encore beaucoup aujourd'hui, car je ne sais jamais quelles sont les chances de survie de l'âme. Mon pronostic d’âme est réservé.
Papa peignait, mais maman n'avait jamais cru que le grand tableau en plâtre sur le mur du salon était de lui. Le doute s'était glissé chez moi aussi. J'avais environ 7 ans. Je regardais ses mains et j'essayais de faire le lien avec les montagnes, le ciel bleu clair, les sapins, l'eau qui coule, mais surtout la vitesse de son écoulement. Il n'aurait vraiment pas pu faire ça ! Même moi, qui l'aimais tant, je ne le croyais pas capable d'un tel pouvoir d'anticipation. L'art est une grammaire. Il faut faire de l’accord entre le prédicat et le sujet encore inexprimé, entre l’eau qui ne coule pas et l’eau qui coule, une chose très compliquée. De ce point de vue, la langue allemande, qui place le verbe et la particule du discours en queue de construction, est une véritable intrigue linguistique.
J'ai rencontré le tableau et le dessin pour la première fois au deuxième étage, dans notre immeuble de la rue Constanţei. Dans notre salon, avec la peinture à l'huile de mon père et, chez tante Georges, avec le dessin, également dans le salon, mais dans le leur, celui des voisins, mur à mur. Nous allions souvent chez les uns et les autres. Nous mangions des pommes de terre cuites dans le poêle fait maison à cylindre de l'appartement. Avec la bouteille, mon âme s'est également illuminée lorsque l'hôte a pris sur l'étagère du haut un dossier contenant des croquis et des dessins anciens. Je les ai trouvés d'une beauté inhumaine. Nenea George les avait réalisés il y a longtemps, au lycée. J'ai regardé ses mains.
Interview Francophone: Comment réussissez vous à intégrer l’art dans votre vie et envisager la vie comme un art?
Daniel Serban: D'une certaine manière, comme ça, en parallèle. Entre-temps, j’avais acquis entre mes propres mains l’instinct de l’oubli. Je regardais. J'oubliais de me souvenir. Et, pour rester paradoxal, car entre temps mes parents avaient divorcé, et j'avais déjà changé environ 3 villes, 6 maisons et environ 5 écoles avec ma mère, jusqu'à mes 12 ans, je suis entrée trop vite dans l'adolescence, mais seulement pour rester petite . Je me dépêchai et restai immobile. Mais j’étais aussi sérieux. À Constanța, j'ai dessiné sur les feuilles de papier blanc qui recouvraient, à la place du rideau, la partie inférieure de la fenêtre. J'ai correspondu sur des sujets artistiques avec le frère aîné d'un collègue du gymnase, par l'intermédiaire duquel nous avons également envoyé de grands tableaux sur lesquels nous avons travaillé ensemble. Je l'ai fait avec une telle conviction, presque religieusement, comme si j'ouvrais un porche de l'un à l'autre. Des cathédrales de papier volaient entre nous. Nous avons partagé, d'un point de vue artistique, le temple de l'église. On peut dire que j'accomplissais un acte de renoncement, d'acceptation stylistique mais aussi morale, geste inaccessible à la plupart des adultes accomplis. J'ai perdu contact avec eux. Leur mère était décédée. Plus tard, j'ai entendu dire que le frère aîné travaillait dans le port. Si vous le rencontrez, regardez ses mains, s'il vous plaît !
Interview Francophone: Quand et comment avez vous été convaincu que l’art c’est votre chemin dans la vie?
Daniel Serban: Jamais. Je n'ai jamais été convaincu de rien. Je suis étonné à chaque fois que je peux être moi-même. J'ai beaucoup de chance d'être accueilli, comme je l'ai déjà dit. Parfois, je travaille les yeux fermés. Littéralement! Prendre courage.
Quant aux risques du métier, mon père me l'a dit car il m'a confisqué mon droit à l'intuition.
Interview Francophone: Comment imaginez vous l’art et votre relation poétique avec l’art?
Daniel Serban: Avec votre permission, à l'heure de l'éco, du plastique au plastique, du métal au métal, du papier au papier et d'homme à homme, je recyclerai une pensée de 2021 que j'ai écrite sur Facebook :
Transcriptions 2020-2021, Lisbonne :
C'est ainsi que nous pensons mieux comprendre une peinture contemporaine. Par des intersections : l'auteur avec l'environnement, l'auteur avec ses déterminismes, l'auteur avec sa peinture, l'auteur avec son passé artistique et, enfin, l'auteur avec l'auteur, le tableau avec lui-même. mon cas, j'espère ne jamais rien comprendre ni ce que font les autres ni ce que je fais:
La théorie des bords, limites picturales
Deux structures plastiques ne peuvent pas essentiellement se rencontrer, où la vibration est très élevée et provoque une asynchronie.
D'un point de vue technique, lorsque l'ensemble est déstructuré avec des outils et des techniques pauvres et austères, la structure picturale gagne en crédibilité et l'œuvre s'approprie (garantie morale du mal bien fait). En ce qui concerne les parties, celles-ci, « dénominées » par la procédure ci-dessus, sont associées, récupérées à travers leurs propres bords (communs) ;
- Récupération excessive – acte externe conscient/inconscient.
- La théorie des proportions du point de vue des transparences (parties) :
- L'œuvre n'atteint pas son potentiel conceptuel si le rapport est de 1 ou proche de 1 ;
- L'œuvre ne doit pas proposer l'égalité car cette dernière est elle-même une forme d'inégalité, qui pourrait générer des réactions, à savoir la dilution du message visuel proposé ;
- La surface opaque ne doit pas être égale à la surface qui propose de la transparence. La seule exception concerne la délimitation graphique ou la délimitation absolue, par zonage.
Interview Francophone: Comment communiquer vous dans vos tableaux ?
Daniel Serban: Je crois que le style ne doit pas dominer la joie de peindre. D'un point de vue artistique, on se fabrique de l'intérieur vers l'extérieur, et non l'inverse. Bien entendu, une méthode programmatique peut également être abordée, mais vous risquez de vous fixer des objectifs et surtout de les atteindre. Concernant la représentation plastique identifiable, je crois que la suggestion est la réalité la plus forte.
Interview Francophone: Vous etes né à Mangalia dans la région de Constanta en Roumanie située au bord de la Mer Noire. Comment intégrez-vous la mer Noire et votre région natele mais aussi le fameux chateau Balcic en Bulgarie?
Daniel Serban: Je préfère l'atelier. Je n'aime pas le plein air, je ne suis pas un peintre de chevalet. Je peins sur le sol, la plupart du temps. Mais je n'exclus pas d'avoir également représenté la mer, sans le vouloir. Ou plutôt une ancienne mer, des anciens hommes qui, entre-temps, se sont asséchés et sont devenus de banals reliefs.
Interview francophone: Comment considérez vous l’état de l’art plastique de nos jours en Europe et dans le monde?
Daniel Serban: La peinture, mais pas seulement, aujourd’hui, souffre je pense de trop de désinhibitions. Un certain rituel s’impose cependant. Je ne dis pas qu'il faut peindre avec le couteau dans la main droite et la fourchette dans la main gauche, mais un certain degré de conformisme rapprocherait davantage les gens. Un peu de honte serait fertile. J'utilise moi-même le geste, mais je considère qu'il est décent d'appliquer également le contre-geste, même si cela aussi, instinctivement et dans une large mesure. En revanche, lorsqu’il s’agit de minimalisme non-conformiste, j’apprécie beaucoup les œuvres austères, diminuées mais pas diminutives.
Interview Francophone : Comment vous débrouillez vous dans cet univers spécifique des formes et des standards dans l’art modèrne?
Daniel Serban: Je ne vais pas bien du tout. Et pour ne pas me faire prendre, je les modifie tous les deux. J'aime travailler avec des formes et des couleurs brisées.
Interview Francophone: Quelle est votre opinion des approches dogmatique (de type politiquement correcte) dans l’art?
Daniel Serban: La peinture est un peu plus protégée, car elle utilise un langage plus abstrait, mais la littérature en souffre. Récemment, Mihai Eminescu a été attaqué, même le jour de son anniversaire, par la presse de l'autre côté de la barrière, pour ne pas dire étrangère, car ce serait inexact, semble-t-il. Marlănia était si fougueuse qu’elle m’a fait penser que si ceux qui ont signé l’attaque, les mondialistes, avaient aussi eu un pays, ils auraient été de très bons patriotes !
Interview Francophone: Votre distinction avec le Prix d’Excellence du Sommet europeen à Paris, Palais Brongniart en 2023 mais recompensant l’esprit innovant et inspirant pour l’art pour un meilleur 21e siècle a recompensé aussi des années activités managériales et d’organisation des évenements européens artistiques en Europe y compris au Centre Culturel Adrian Paunescu, le phoète nationale en Roumanie. Quels pmessages pour les générations des artistes à venris et quels projets pour le futur?
Daniel Serban: L'édition de l'année dernière du Sommet européen pour la science, l'entreprise et l'innovation, au sein du Groupe d'amitié franco-roumain du Sénat français (co-organisé par Ingrid Văileanu et le Dr Florin Păun, Chevalier de l'Ordre National du Mérite par la France, Roumains de génie dans leur domaine, résidents de Paris), récompensés pour la première fois des distinctions d'excellence dans le domaine de l'art, étant honorés de recevoir un titre pour activité artistique à l'étranger.
S'il vous plaît, permettez-moi de recevoir avec le titre d'excellence votre mention de la Green Art Gallery (GAV), car tel était le nom du projet d'Ana-Maria Păunescu et du mien dans la rue Vulturilor, jusqu'à l'arrivée de la pandémie, de Bucarest. Cela me manque de ramasser une fois de plus dans la cour du GAV les feuilles d'automne qui faisaient semblant d'être mortes pour le vieil arbre qu'elles venaient de quitter et auquel elles voulaient donner l'illusion du pouvoir de régénération. Vous me manquez ainsi que tout notre peuple, que nous avions l'habitude de rencontrer au rez-de-chaussée du Centre Culturel A. Păunescu, l'hôte de la galerie.
Interview Francophone: Comment se ressource votre vie d’artiste dans votre vie personnelle?
Daniel Serban: Toute ma présence sur les réseaux sociaux dans le pays et à l’étranger a été médiatisée par Ana. J'ai lu sa poésie, ses articles.
Interview Francophone: Quel est le sujet actuel sur votre chevalet de peintre ?
Daniel Serban: Peur. Trop de peur.